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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 21:04

Après plus de vingt ans passés derrière les barreaux, Jörg est gracié par le président de la République allemande. Pour ses premières heures en liberté, sa sœur Christiane a organisé des retrouvailles avec de vieux amis dans une grande demeure à la campagne, près de Berlin.
Mais ce week-end, qu'elle avait souhaité paisible, est difficile à vivre pour tout le monde, tant les questions de responsabilité, de culpabilité et de pardon sont dans toutes les têtes. Car Jörg est un ancien terroriste de la Fraction Armée Rouge. Pendant trois jours, les coups de théâtre et de bluff des uns et des autres vont se succéder.
Chacun cherche sa place, et le choc des biographies, des rêves et parfois des mensonges produit plus de questions que de réponses. L'amitié passe-t-elle avant tout jugement moral ?. Le regret et le pardon sont-ils souhaitables, possibles, suffisants ?. Le week-end renoue avec la force et la concision du premier grand succès de Bernhard Schlink, Le Liseur, et prolonge avec beaucoup de talent les interrogations qui hantent son œuvre.



j'avais très envie de lire ce livre mais j'ai eu bien du mal   à être vraiment  intéressée au début,  mais j'ai insisté et je n'ai pas regretté...
Le thème m'intéressait, sans doute parce que j'étais jeune au moment de ces évènements et que comme tout (ou presque) jeune de l'époque, je  suivais attentivement l'actualité concernant l'armée rouge.
J'avais donc très envie de découvrir comment Jorg  allait s'adapter  à cette nouvelle société, vingt ans après ,qui lui était inconnue , qui avait beaucoup changé et comment il  alalit pouvoir s'y intégrer...
Quelles allaient être les réactions de ses anciens amis ...  qui avaient beaucoup changé pendant ce temps, s'étaient embourgeoisés pour certains...
Et en effet il règne une certaine tension pendant ce week-end, chacun a envie  d'aborder cette époque,  pour peut-être mieux s'en déculpabiliser .... et faire rejaillir uniquement sur Jorg ,la culpabilité, le remords...
Je me  demandais si l'engagement de l'époque  pourrait avoir lieu actuellement, sans doute pas de cette façon ...
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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 14:26


Allemagne, années 30.
Johannes Pinneberg, petit comptable de province, et Emma Mörschel, fille d'ouvriers, s'aiment d'un amour sans nuage. Lorsqu'ils découvrent la grossesse d'Emma, ils décident de se marier.
Mais en ces années noires, construire une vie de famille n'est pas chose aisée. La société allemande est à la dérive, minée par la crise économique, les conflits sociaux et idéologiques. Insatiables amoureux, Emma et Johannes lutteront sans relâche contre la vague de désolation qui les tire vers le fond.



Hans Fallada décrit avec talent l'Allemagne de Weimar, et excelle à rendre la vie des petites gens. Satire sociale et grand roman d'amour, Quoi de neuf, petit homme ? est considéré comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature allemande d'avant-guerre.


ce roman qui traite  des années 1930  et évoque la montée du fascime en Allemagne  est  un roman qui est d'actualité : le chomage, la pauvreté, les sans logements sont les "héros" de ce livre.
l'univers des "petites gens" qui sont en premier touchés par la crise  est décrit avec simplicité mais dignité   et légèreté parfois.

je me suis attachée à l'histoire de ce jeune couple Bichette et le Môme, qui malgré les difficultés quotidiennes rencontrées continueront à s'aimer profondément et à lutter contre le découragement et le désespoir

d'une façon  simple, parfois naïve mais profonde et lucide , Bichette  lutte contre l'injustice, et    résistant à la misère et la pauvreté , restera toujours digne et honnête.

Un très beau roman  d'amour et une satire sociale qui pourrait se situer  de nos jours.



Hans Fallada (1893-1947) est l’une des figures de la littérature réaliste allemande du XXe siècle. Après avoir exercé une foule de petits métiers – gardien de nuit, marchand de céréales, agent de publicité – Fallada se lance en 1929 dans le reportage avant de se consacrer entièrement à la fiction.

Son œuvre dresse un tableau très fidèle de la société allemande de son époque. Après Seul dans Berlin (réédité en 2002), Quoi de neuf, petit homme ? est son deuxième roman publié chez Denoël.

 

 

 
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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 21:44

Lorsque le narrateur de ce court récit tombe sous le charme des irrésistibles pains spéciaux fabriqués par Schwint, le boulanger de la rue dans laquelle il vient d'emménager, s'enclenche un troc sans fin. Car Schwint lui réclame bientôt, en contrepartie, un certain roman érotique chinois, parfaitement superflu mais qui lui est tout aussi indispensable. Et voilà le piège de la gourmandise qui se referme. Mais que ne ferait-on pas pour se procurer un plaisir rare ? Une fable drôle et raffinée... à déguster sans modération.


traduit de l'allemand par  Leïla  PELLISSIER  ET Frank SIEVERS



Partant d'un geste  ordinaire de la vie de tous les jours, se rendre  à la boulangerie le matin pour acheter des brötchen,  nous voici entrainés   sur les traces de ce comptable dans une  histoire " boule de neige" ...

Jusqu'où la gourmandise peut-elle nous entrainer ?  et en l'occurence, c'est l'écriture  toute en finesse  également  qui nous  scotche  aux pas de ce comptable et de  ses aventures ou de ses mésaventures ....

J'ai beaucoup aimé cette fable, légèrement absurbe,  drôle et sans morale, finalement ....



Biographie de l'auteur

Hermann Kant, né en 1926, a publié la plus grande partie de son oeuvre sous le régime de la RDA.
Seul avait été traduit en français jusqu'ici son roman le plus célèbre, " L'Amphithéâtre ".
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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 10:56



Dans ce texte bouleversant, jamais traduit en français jusqu'à ce jour, on retrouve le savoir-faire unique de Zweig, son génie de la psychologie, son art de suggérer par un geste, un regard, les tourments intérieurs, les arrières-pensées. les abîmes de l'inconscient.


Le voyage dans le passé est l'histoire des retrouvailles au goût amer entre un homme et une femme qui se sont aimés et qui croient s'aimer encore.




Louis, jeune homme pauvre mû par une " volonté fanatique " tombe amoureux de la femme de son riche bienfaiteur, mais il est envoyé quelques mois au Mexique pour une mission de confiance. La Grande Guerre éclate. Ils ne se reverront que neuf ans plus tard. L'amour résiste t-il à tout ? A l'usure du temps, à la trahison, à une tragédie ?



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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 09:57
TRAIN DE NUIT   POUR LISBONNE

DE PASCAL MERCIER





De tous les livres que j 'ai lus  cette année, c'est celui qui m'a laissé la plus profonde empreinte,  qui reste sur ma table de chevet , dans lequel j'ai souligné des passages, que j'ai déjà envie de relire, à peine la dernière page est-elle tournée.

un livre qui ne me quittait pas,  même lorsque je devais  l'abandonner pour quelques heures  dans lequel j'avais hâte de me replonger, pour progresser dans ma lecture  tout  en n'ayant pas envie de le finir ,reculant cet instant  de sorte que cette imprégnation , à la fois apaisante et profonde,  ne cesse jamais.



  De nombreuses phrases , telle que celle-ci :


" S'il est vrai  que nous ne pouvons vivre  qu'une seule partie de ce qui est en nous, qu'advient-il du reste "

nous renvoie  à nos propres interrogations sur la vie... la vie intérieure.. peut-être tout  simplement ( mais est-ci si simple)  à  la quête de soi.


"je crois qu'exprimer une chose, c'est lui conserver sa force et  lui oter l'épouvante" 


des phrases qui collent exactement à mes pensées et les éclairent soudain par   des flahs ...des  suggestions,   par la possibilité soudain d'un ailleurs possible ...


" pourquoi plaignons-nous les gens  qui ne peuvent voyager ? parce que, empêchés de se déployer extérieurement,  ils ne peuvent pas non plus s'étendre intérieurement, ils ne peuvent pas se multiplier, et ils sont ainsi privés de la possibilité  d'entreprendre de vastes excursions en eux-mêmes et de découvrir qui  et ce qu'ils auraient du devenir d'autre"

" est-il vrai que tous nos actes sont en grande partie déterminés par la peur de la solitude ? est-ce pour cela que nous renonçons à toutes les choses  que nous regretterons à la fin de notre vie ? est-ce pour cette raison que  nous disons si rarement ce que nous pensons ?



Une femme penchée sur le parapet d'un pont, un matin à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d'un poète portugais. Amadeu de Prado.

Ces deux rencontres bouleversent la vie du sage et très érudit professeur Raimond Gregorius. Au milieu d'un cours de latin, soudain il se lève et s'en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence anti-poétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d'Amadeu.

Fasciné par les profondeurs que ce texte lui ouvre sur l'amour, l'amitié, le courage et la mort. il veut savoir qui était Amadeu de Prado : un médecin de génie, poète, militant engagé dans la Résistance contre la dictature de Salazar - un orfèvre des mots, un maître à penser, un explorateur de la vie à la manière des anciens navigateurs portugais. L'enquête menée par Gregorius l'entraîne dans une ronde de personnages fortement dessinés qui ont connu Amadeu. Leurs témoignages convergent vers cet homme et cernent en même temps la personnalité de Gregorius : " coupable " d'avoir trop peu osé. Un grand roman européen qui sonde les multiples territoires de l'âme et de la conscience de soi.

 

 

 

La revue de presse


Clémence Boulouque - Le Figaro du 2 novembre 2006

La littérature n'est surtout pas sommée de donner des certitudes et c'est tant mieux. Mais dès les premières pages de Train de nuit pour Lisbonne, une petite voix s'entête et grandit au fil des pages, une voix qui répète que cet épais volume est un très grand roman. Un roman venu d'un autre âge, celui des humanités, juste avant que l'ironie ou l'indifférence ne sape l'amour de la connaissance...
S'il est vrai que nous ne pouvons vivre qu'une seule partie de ce qui est en nous, qu'advient-il du reste ?» Cette question, parmi tant d'autres, est portée par une écriture venue de loin, classique et ample, apaisante pour mieux dire les dévorations face aux questionnements d'une vie et aux réponses à y apporter. Celles qui peuvent se trouver dans l'amour et les livres. Et qui sont sans doute écrits de la même encre, celle des silences, des langues à apprendre, des rencontres presque manquées, et des départs à oser.

 

  Claire Devarrieux - Libération du 28 septembre 2006

Il s'appelle Gregorius, un vrai beau nom de héros. En entier, il est Raimund Gregorius, professeur au lycée de Berne. Ceux qui disent le Papyrus en parlant de lui ne l'aiment pas. Les autres le surnomment Mundus. Le grec, le latin, l'hébreu sont les langues de sa vie. Il a 57 ans, un parcours rectiligne. Un matin, en plein cours, il se lève pour ne plus revenir. Où va-t-il ? Le titre du roman le dit : Train de nuit pour Lisbonne...
Train de nuit pour Lisbonne raconte comment un homme se réconcilie avec lui-même en élucidant l'existence d'un autre. Comment le fils unique d'un modeste foyer suisse se met à la place d'un rejeton de la vieille noblesse lisboète. Comment Gregorius se reconstruit à travers le style de Prado. Lequel estimait que la connaissance d'autrui était aussi illusoire que l'assurance d'être soi. Le texte de Prado apparaît en italiques. Ce sont des notes, des fragments plus ou moins longs que Gregorius déchiffre bientôt avec aisance...
Pour Prado, seules comptent la poésie et la pensée, l'imagination et l'intimité que procure le secret partagé. Il met la loyauté au-dessus de tout sentiment. Il réfléchit à notre passage sur terre. Il dit que les «moments décisifs» sont quasi invisibles...

 

  Patrick Kéchichian - Le Monde du 8 septembre 2006

 

 

Avant qu'elles ne soient dûment formulées, certaines questions essentielles regardant le sens de notre existence semblent flotter au-dessus de la conscience. On les devine, mais on ne peut les saisir, les poser. C'est comme si les mots et les phrases se refusaient à traduire ces interrogations confuses. De ces pensées ou sentiments informes, poètes et philosophes font leur bien, leur tâche. Une fois la traduction faite, l'évidence et le caractère central de ces questions apparaissent. Mais toujours, c'est une autre voix qui nous les fait entendre, fût-elle intérieure.


[...] Le roman de Pascal Mercier - c'est l'étrange pseudonyme français que s'est choisi cet écrivain suisse, né à Berne en 1944 et qui enseigne la philosophie à Berlin - est le récit impressionnant et minutieusement orchestré de la quête de Gregorius. Une quête d'âme plus que d'identité. Grave et beau livre d'initiation à la vie intérieure comme à celle du monde et de l'histoire, Train de nuit pour Lisbonne progresse au rythme d'une interrogation toujours reprise, approfondie, jamais refermée sur elle-même. La confrontation des deux personnages, Gregorius, le vivant, et Prado, le mort, homme d'esprit et d'exception, "orfèvre" du langage, est comme une chambre d'écho. Là, dans cette "fin de terre" qu'est le Portugal, résonne la culture de la vieille Europe. Une culture dont la vocation n'est assurément pas de nous assurer ou de nous rassurer... "Et voilà pourquoi un homme, quand il lui manque un mot en face de trois cent mille livres est pris de vertige."

 

  Gilles Heuré - Télérama du 26 août 2006

... L'évidence de l'amour, la dignité des sentiments, les illusions de l'esprit, la force de l'imagination, le refus des rhétoriques simplistes sont les thèmes qui jalonnent le livre mystérieux de Prado, l'homme disparu que Gregorius poursuit sans relâche...

Train de nuit pour Lisbonne, premier roman traduit du Suisse germanophone Pascal Mercier, professeur de philosophie à Berlin, est mieux qu'une magnifique et bouleversante histoire. Il interroge aussi la littérature : que disent ou taisent les écrits de notre vie, que traduisent-ils du vertige de l'amour, qu'expriment-ils des sentiments complexes qui poussent un homme à rechercher la poésie de chaque jour et, au bout du compte, à ne jamais totalement disparaître ?

 

 

‘Il y avait ceux qui lisaient et il y avait les autres. On remarquait vite si quelqu'un était lecteur ou non. Il n'y avait pas de plus grande différence entre les hommes. Les gens s'étonnaient quand il affirmait cela, et plus d'un hochait la tête devant tant de bizarrerie. Mais c'était ainsi. Gregorius le savait. Il le savait.'




PASCAL MERCIER A ECRIT AUSSI :


l'accordeur de pianos

Lors d'une représentation de Tosca de Puccini à la Scala de Milan, le célèbre ténor Antonio di Malfitano s'écroule. Il vient d'être abattu d'un coup de pistolet par l'un des spectateurs. L'assassin, accordeur de pianos exceptionnel mais compositeur raté, est dans la salle. Sa femme très malade l'accompagne. Le roman est double et débute après la mort de ces deux personnages : enquête autour de ce meurtre et quête des jumeaux de l'assassin présumé pour comprendre leur famille marquée par la musique, mais aussi pour se découvrir.

Anéantis par la vie, par leur proximité, les jumeaux ne se voyaient plus et cet évènement les rapproche un instant. Ils décident d'écrire leur histoire et d'échanger leurs cahiers (7 cahiers rouges, 7 cahiers bleus) lorsqu'elle sera achevée. Le roman est constitué par la succession des cahiers, alternativement du frère et de la soeur.

Progressivement, le lecteur les découvre comme eux-mêmes découvrent leurs parents. Les relations de chaque couple (fils-mère, fille-père, père-mère, frère-soeur) sont décortiquées, explorées et les ambiguïtés, failles, faiblesses sortent du non-dit et les mots, la langue permettront peut-être aux jumeaux d'accepter leur histoire, leur passé («L'exploration du passé a-t-elle tant de pouvoir sur le présent ?»).

Quant à l'enquête concernant les motivations ayant provoqué ce geste fatal, elle ne restera pas sans surprise ! Les jumeaux en apprendront beaucoup plus que ce à quoi ils s'attendaient. Pascal Mercier entretient ce double suspense avec une grande maîtrise. Un livre dense, souvent noir, aux thèmes multiples (famille, rapports humains, amour, intimité, silence, langage, art, musique, création, ambition...), éclairé par une écriture précise à la langue riche et délicate à la fois.


Biographie de Pascal Mercier

Né en 1944 dans une famille de la petite bourgeoisie de la banlieue de Berne, Peter Bieri, de son vrai nom, grandit dans un environnement réglé comme une horloge suisse. A l'école il apprend le grec, le latin et l'hébreu, ainsi que le sanskrit et le mysticisme tibétain. Ensuite, il étudie la philosophie, l'anglais et l'indologie à l'université de Londres et de Heidelberg, où, après son diplôme en 1971, il travaille comme assistant scientifique dans le département de philosophie, concentrant sa recherche sur la psychologie philosophique, la théorie de la connaissance et la philosophie morale. I

l enseigne ensuite à Berkeley et Harvard et, depuis 1993, enseigne la philosophie à l'université libre de Berlin et publie ses livres de philosophie - dont le plus connu 'Das Handwerk der Freiheit' est publié en 2001 - sous le nom de Peter Bieri. En 1995, il publie son premier roman, 'Perlmanns Schweigen', sous le pseudonyme de Pascal Mercier, dont il se sert aussi pour 'Der Klavierstimmer' (1998). Les deux livres seront comparés à ceux de Max Frisch et Thomas Mann. En 2006 sort 'Train de nuit pour Lisbonne' - 'Nachtzug nach Lissabon', 2004 - le premier roman de Pascal Mercier traduit en français.




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